Ségolène Royal défend "la République du respect"

Publié le par Rédacteur

Ségolène Royal, favorite des sondages pour la désignation du candidat PS à l'Elysée en 2007, a souhaité samedi que le projet socialiste pour la prochaine présidentielle s'attache à construire la "République du respect" qui "donne à chacun les moyens de vivre une vie digne".Evoquant l'amnistie présidentielle dont a bénéficié l'ancien ministre Guy Drut, la présidente de la région Poitou-Charentes a justement estimé qu'il s'agissait d'"un manque de respect des Français".

"Cette affaire me rappelle la fable de La Fontaine +les animaux malades de la peste+: selon que vous serez puissant ou misérable la justice de cour vous fera blanc ou noir", a ajouté Ségolène Royal, demandant que "les règles s'appliquent à tous, les grands comme les petits".

"L'amnistie n'a pas été faite pour des convenances personnelles ou politiques, l'amnistie a été faite pour des situations de détresse (...) cette façon de faire sape les fondements de l'autorité de l'Etat", a-t-elle jugé, avant de se livrer à un discours de stratégie politique pour "celui ou celle qui portera les couleurs du Parti Socialiste aux prochaines élections présidentielles" devant un millier de personnes, réunies à Lorgues (Var) pour la Fête de la Rose de la Fédération varoise du PS.

Le projet socialiste, qui sera présenté le 6 juin aux militants socialistes, doit s’attacher à construire "la France du respect", a-t-elle insisté expliquant que "le respect, dans les cités, au travail, le respect des différences, est le fondement du lien social".

"Le respect était une question de morale, il est aujourd’hui une question politique", a-t-elle ajouté.

Stigmatisant la "droite qui a tous les pouvoirs et qui a tout raté, même les complots contre elle-même", Mme Royal a décrit la "colère qui monte contre une société de précarité, et de peur pour l’avenir".

Ségolène Royal a également plaidé pour le rassemblement de tous les socialistes en s'appuyant sur une phrase de l'ancien président socialiste François Mitterrand qui, au lendemain de l'échec de la gauche aux législatives de 1993, avait émis le voeu que les "socialistes se relèvent, qu’ils se rassemblent pour reconstituer un noyau cohérent, vigoureux, sans querelle".

Source : AFP

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