Ségolène Royal à la Cité de la Réussite, le 22/10/06 (vidéo)

Publié le par Rédacteur

Dimanche 22 octobre 2006, Ségolène Royal s'est exprimée dans le cadre du forum "Cité de la Réussite" à la sorbonne, sur le thème de la crise politique et démocratique en France. Retrouvez ci-dessous, la vidéo de son intervention, ainsi qu'un article de Libération sur le sujet.
envoyé par segolene2007

Ségolène Royal a accusé la droite d'être responsable d'une "crise politique, démocratique, voire morale" contre laquelle elle veut lutter en consultant les citoyens et en les dotant de nouveaux pouvoirs de surveillance du politique. Comme symptômes de la crise, la candidate à l'investiture PS pour l'élection présidentielle a cité "une montée de l'abstention, une montée des frustrations et un sentiment profond de doute des citoyens à l'égard de leurs responsables politiques". Comme cause, la présidente de la région Poitou-Charentes a désigné "le fossé entre le discours (des politiques) et les actes".

S'exprimant dans le cadre du forum "La Cité de la réussite" à la Sorbonne, elle a ainsi qualifié de "rupture du pacte social" la récente amnistie présidentielle de Guy Drut, ancien champion olympique proche de Jacques Chirac.

Selon elle, le décalage entre les critiques de Nicolas Sarkozy envers les juges et le retrait des sanctions envisagées contre ces derniers du projet de réforme de la justice constitue également une "rupture du lien démocratique".

Pour Ségolène Royal, le ministre de l'Intérieur et probable candidat de l'UMP à l'élection présidentielle fait preuve de "populisme" sur la question de la sécurité. A ses yeux, les promesses électorales d'un ministre en exercice constituent un "déni de démocratie". "Quand on a la chance d'être dans cette situation-là et que l'on dit 'vous verrez dans six ou sept mois comme ça va être formidable' (...) c'est un déni de démocratie", a-t-elle déclaré.

DEUX MANDATS PRÉSIDENTIELS MAXIMUM

Ségolène Royal a répété vouloir conclure un nouveau "pacte social" avec les Français, assurant qu'elle ne chercherait pas "je ne sais quelle échappatoire une fois élue pour dire 'si je suis élue dans le futur vous verrez ce que vous verrez'".

Selon elle, "donner la certitude que la parole sera tenue sur la mise en place de ce pacte social", constitue une des principales responsabilité du chef de l'Etat. Pour que les politiques tiennent leurs engagements, la candidate à l'investiture PS a plaidé pour "une surveillance populaire sur la façon dont les élus remplissent leur mandat".

"Sur le plan institutionnel, je pense qu'il faudra clarifier et préciser la façon dont les élus pourraient être obligés de rendre des comptes à intervalles réguliers avec des jurys de citoyens tirés au sort", a-t-elle précisé.

Ségolène Royal s'est également dite "favorable à ce que l'on impose à toute collectivité publique qu'une partie de son budget soit mise en débat et mise au vote" des administrés.

Elle s'est à nouveau prononcée pour la consultation systématique des citoyens "meilleurs experts de ce qui les concerne" dans l'élaboration des diagnostics.

Mais, a-t-elle prévenu, "les citoyens sont très exigeants et si on les trompe après avoir avancé des propositions sur la démocratie participative, le boomerang risque d'être extrêmement douloureux".

Côté institutions, la présidente de Poitou-Charentes s'est prononcée pour une limitation à deux du nombre de mandats présidentiels, pour la réforme du statut pénal du chef de l'Etat et pour l'interdiction du cumul des mandats.

Source : Libération

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article